La supervision d’un professionnel a pour
objet de lui permettre de développer la qualité de sa posture relationnelle.
Elle concerne les métiers d’accompagnement, les managers qui ont la
responsabilité de groupes humains, les formateurs, les enseignants, les
soignants.
C’est une démarche qui permet d’apprendre, de
créer, d’être réconforté et qui demande l’humilité de se placer sous le regard
de quelqu’un d’autre qui va aider à percevoir ce qui n’est pas immédiatement
apparent dans le contexte examiné ensemble. La fonction du superviseur est de
protéger, d’autoriser et de challenger au service de la croissance du
professionnel. La supervision peut être
individuelle ou collective
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QUATRE REGARDS APPORTES PAR LA SUPERVISION |
En quoi consiste une séance de
supervision ?
·
Elle part de l’exposé du contexte
que le supervisé veut éclairer par le travail de supervision. Cet exposé en
général très court a pour but de situer les acteurs dont il est question, de
qualifier les relations qui les lient, de comprendre le service attendu du
supervisé auprès du système « client »
· Le superviseur questionne ensuite
le supervisé pour préciser sur quel aspect il a besoin d’être éclairé pour se
sentir plus en confiance, en sécurité ou pour se développer.
· A partir de toutes ces données le
superviseur est en mesure de « s’asseoir à côté du supervisé » et de
parcourir avec lui trois différents
champs :
o
Les influences culturelles telles
que présentées sur le schéma qui peuvent avoir tendance à déformer la
perception du supervisé, ou parce que méconnues, elles priveraient le supervisé
de l’intelligence de la situation
o
Les influences internes qui sont
contenues dans la personne et la personnalité du supervisé et qu’il peut
difficilement voir car dans sa « zone aveugle ». Les autres voient
facilement nos limites et nos travers, surtout quand ils se répètent, alors que
pour nous ils sont masqués car intégrés à nos comportements habituels
o
L’influence de la situation
apportée sur le superviseur lui-même. Une répétition du blocage mis en travail
par le supervisé, dans la relation avec les acteurs du système, peut perturber
l’interaction superviseur-supervisé, et le superviseur en faire état comme ne
lui appartenant pas. Il en est de même en ce qui concerne les émotions
communiquées ( ex : colère) et les sensations corporelles (ex :assoupissement)
révélant une réalité sous-jacente de la situation du supervisé.
· Ayant fait ce parcours dans un
dialogue constat – hypothèse – validation par le supervisé, celui-ci est à même
de relever ce qui a le plus d’impact pour transformer sa façon de vivre et
d’accomplir sa mission
· Si le supervisé le demande, le
superviseur pourra lui proposer un modèle théorique pour développer sa façon
d’agir et d’être en relation avec les acteurs du système.